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mercredi 26 novembre 2008

Gaston COUTE : le poëte du terroir (1880 - 1911)


LA DERNIERE BOUTEILLE


Les gars ! Apportez la dernière bouteille
Qui nous reste du vin que je faisions dans le temps,
Versez à grands flots la liqueur vermeille
Pour fêter ensemble mes quatre vingts ans...


Du vin comme celui-là, on n'en voit pus guère,
Les vignes d'aujourd'hui donnent que du verjus,
Approchez, les gars, remplissez mon verre,
J'ai comme dans l'idée que j'en reboirai pus !


Ah ! J’en reboirai plus ! c'est bien triste à dire
Pour un vieux paysan qu'a tant vu comme moi
Le vin des vendanges, en un clair sourire
Pisser du pressoir comme l’eau du toit ;


On aura beau dire, on aura beau faire,
Faudra plus d'un jour pour remplir nos fûts
De ce sang des vignes qui rougit mon verre.
J'ai comme dans l'idée que j'en reboirai pus !


A présent, chez nous, tout le monde gueule misère,
On va à la ville où l'on crève la faim,
On vend pour rien le bien de son grand-père
Et l'on brûle ses vignes qui n'amènent plus de vin ;


A l'avenir le vin, le vrai jus de la treille
Ça sera pour celui-là qu'aura des écus,
Moi que je viens de vider notre dernière bouteille
J'ai comme dans l'idée que j'en reboirai plus.



Gaston Couté était fils d'un
meunier. Il quitta l'école, qu'il s'était mis à détester à l'adolescence, avant le baccalauréat. Il fut alors commis auxiliaire à la Recette Générale des impôts d'Orléans, puis travailla pour un journal local, Le Progrès du Loiret. Il commença à publier ses poèmes dans des feuilles locales, et à en composer en patois. Il les fit entendre à une tournée d'artistes parisiens de passage. Ayant reçu quelques encouragements, il se décida, en 1898, à monter à Paris. Il avait dix-huit ans.
Après quelques années de vaches très maigres, il y obtint un certain succès à réciter ses poèmes dans les cabarets. Il collabora à la revue La Bonne chanson de
Théodore Botrel. On peut dire qu'il représentait une version rurale de Jehan-Rictus, lequel l'avait aidé à ses débuts. Il écrivait également des chansons d'actualités pour des journaux anarchistes La Barricade et surtout La Guerre Sociale.
La fin de sa vie allait lui être difficile : la
tuberculose, l'absinthe, la privation (l'approche de la guerre qui favorisait les chansonniers cocardiers au détriment des anarchistes). Il mourut vingt-quatre heures après avoir été conduit à l'hôpital Lariboisière.

(Wikipédia)

mercredi 19 novembre 2008

Rando : Divajeu

Aouste sur sye

Le chateau de Divajeu

Circuit "Vallée de la Drôme"
pour les randonneurs des la MJC de St Donat.
Alain, nous a emmené sur la rive gauche de la Drôme
en partant de Crest, Divajeu (Le chateau), Aouste sur Sye
et retour à Crest.
Une agréable ballade d'automne.

Soirée cinoche : "Séraphine"


J'avais entendu beaucoup de bien sur ce film, mais je n'ai pas pu retenir un certain nombre de baillements : Bref, je me suis emmerdé, malgré la présence de Yolande Moreau que j'avais bien aimé dans "Quand la mer monte"

samedi 15 novembre 2008

Soirée concert : les Têtes Raides




Une soirée très Rock en Roll au concert des «Têtes Raides », hier à Chabeuil, avec Anne.
Concert organisé par l’ASTIV (Association des Travailleurs Immigrés de Valence).
J’ai particulièrement aimé le poème de Stig Dagerman : « Notre besoin de consolation est impossible à rassasier », mis en musique et interprété par Christian Olivier (Une vraie performance : le morceau dure plus de vingt minutes).



TRES BONNE SOIREE, MERCI MA FILLE D’AVOIR EMMENE TON PAPA CHERI !

mercredi 12 novembre 2008

Rando : Les cuves du Duzon


Profitant d'une amélioration de la météo, les randonneurs dela MJC de St Donat se sont rendus vers les cuves du Duzon.


"Le Duzon s'écoule dans des gorges granitiques étroites et pittoresques, avec une chute dans un mini-chaos 'les Cuves du Duzon' véritable merveille naturelle accessible par un sentier où le buis est très répandu."


Ardèche-Evasion

mardi 11 novembre 2008

11 Novembre


Le 11 novembre, c'est la foire au village mais c'est aussi la commémoration de l'armistice mettant fin à quatre ans d'une guerre terrible. La photo ci dessus représente le monument aux mort du Lorrain en Martinique. Ceci pour nous rappeler que les départements et les territoires outremer , ainsi que nos anciennes colonies ont été eux aussi de gros pourvoyeurs de chair à canon.


"On croit mourir pour la patrie, en fait on meurt pour les industriels"

Anatole FRANCE

dimanche 9 novembre 2008

Solidarité avec le peuple palestinien


Plus de 200 personnes se sont retrouvées à la salle des fêtes de Rochefort Samson pour une journée de solidarité organisée par l'association France/Palestine Après un excellent repas oriental, les participants ont pù apprécier un hommage au poète palestinien Mahmoud Darwich.

jeudi 6 novembre 2008

Soirée cinoche


Salle comble à l'Espace des Collines pour la projection du 3ème volet de la série de Raymond DEPARDON sur les paysans : "La vie Moderne".

De très belles photos des gueules de paysans et des paysages, un documentaire assez pessimiste.

C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de raisons d'être optimiste pour les paysans des zones défavorisées.

La question que ne pose jamais directement DEPARDON, mais que l'on sous entend tout au long de ce film est : "Que vont devenir ces régions ?"

mercredi 5 novembre 2008

Ils veulent la fin de la petite viticulture

Une journée de taille chez Denis


La
FNSEA, le "syndicat" au service des gros exploitants joue un rôle non négligeable dans ce processus de destruction de la petite viticulture. La restructuration récente décidée par l’Etat de l’organisation des appellations (sous le nom, il fallait s’en douter, de "modernisation de la viticulture") lui donne la part encore plus belle. Ainsi, ce sont les syndicats de la FNSEA qui sont chargés de tirer au sort les viticulteurs dont ils contrôleront les vignes, les caves et le vin par la voie de dégustations. Tout ce qui ne sera plus conforme sera éliminé, c’est l’arbitraire le plus total. Par ailleurs, ce sont ces mêmes syndicats qui décident du cahier des charges mis en place cette année, sous le contrôle de l’Institut National des Appellations d’Origine, organisme de plus en plus dans la ligne de la politique de l’Etat en matière d’agriculture.
Les viticulteurs sont désormais regroupés par région viticole dans des Organismes de Défense et de Gestion (ODG) dirigés bien sûr exclusivement par des responsables de la FNSEA. Pour bien situer les choses, il faut rapporter ce propos de l’un des responsables de l’ODG du Beaujolais : « L’offre de vin est trop dispersée, il va falloir la regrouper. » [Traduction : renoncez aux petits et vendez à vil prix aux gros ou aux moyens. ] ou encore : « Il y en a assez de cette guéguerre entre viticulteurs et négociants, il faut marcher ensemble. » [Traduction : que les poules du poulailler discutent avec les renards plutôt que de se méfier d’eux. ]
Le but final, affirmé par la Commission européenne est d’aller vers un nombre de plus en plus restreint d’ODG, au niveau du pays puis de l’Union, et qu’à terme, on n’ait plus que deux catégories : les vins avec indication géographique et les vins sans indication. Ainsi pourrait naître assez vite un ODG regroupant Beaujolais, Bourgogne, Jura et Savoie. Les négociants pourront enfin légalement mélanger et trafiquer les vins. Ils le font déjà illégalement, mais l’ampleur prise sera désormais démesurée et comme la définition officielle du vin selon
l’UE ne mentionne même pas l’obligation de provenance du moût de raisin, tout sera possible !

Dérégulation : la qualité en ligne de mire
Tout cela a, bien entendu, des conséquences sur la qualité du vin. Toutes les productions humaines voient baisser leur qualité dès lors qu’elles sont soumises à la fameuse loi du marché. Lorsqu’il s’agit, pour ceux qui vendent, de dégager une marge, la qualité passe après.
Depuis des années, on impose un goût standard. Sur le modèle de ceux du nouveau monde, destiné à un public consumériste mais peu connaisseur, on fabrique depuis des années dans notre pays un produit qui n’a pas besoin de vieillir. La chimie au service du goût stéréotypé ! C’est l’heure des "vins technologiques" dont la fermentation est activée mais bloquée, qui sont prêts à boire au bout de deux mois, mais finis au bout d’un an. Le client du nouveau monde est impatient, on lui fournit le "produit fini".
Cette « mode» a grandi aussi en France. Les idéologues du commerce, ceux qui font la pluie et le beau temps dans les media s’en sont mêlés. Qu’importe le terroir, un cépage prestigieux peut pousser partout. Qu’importe le savoir faire du vigneron, tous les vins se ressemblent. C’est l’ère de la standardisation.
Le but immédiat de l’Union européenne est la fin des appellations contrôlées, jugées trop rigides. Il faut noter que, sans attendre la réglementation européenne, l’Etat français avance :
l’INAO, institut des appellations d’origine, a vu élargir ses compétences à des domaines comme le miel et le beurre, qui ne possèdent pas d’AOC. L’INAO est d’ailleurs sur le point de changer de nom.

Le vin de tradition réservé à l’élite
Tout est bon : la baisse du niveau de vie (On achète désormais la bouteille à l’unité au lieu du carton) ; le formatage idéologique incitant les viticulteurs à exporter, donc à faire un vin sans intérêt, ce qui les ruinera un jour ou l’autre s’ils ne sont pas assez "gros" ; enfin la campagne idéologique moralisatrice jetant l’opprobre sur les consommateurs de vin.
Le vin de tradition française est menacé, de l’extérieur par les requins US notamment, comme l’a montré le film "Mondovino". Il l’est par les gros négociants qui préfèrent acheter du vin du Chili, des USA ou d’Australie mais il l’est aussi par un consensus gagné par les dominants autour de l’idée que seul le vin vite arrivé à maturité plaît.
Ceux qui auront les moyens pourront continuer de déguster un grand cru de Bourgogne ou un grand cru classé de Bordeaux, mais les autres devront se contenter d’un liquide douteux avec (ou sans) indication géographique.

Pour les contrer, seule la lutte....
L’enjeu est de taille, il s’agit de la mort définitive de l’agriculture familiale. Ce n’est ni l’intérêt des paysans ni celui des salariés. On ne peut compter sur la gôche pour empêcher cette catastrophe : les tenants de l’Europe sociale, de Fabius à Buffet, en passant par Besancenot réclament "une autre
PAC", alors que l’Union européenne est le principal vecteur que le capital a utilisé pour parvenir à ses fins ; en outre ils ont adopté la mentalité "citoyenne" qui consiste à condamner moralement les amateurs de vin.
Seule la lutte permettra de sauver la petite paysannerie et la qualité des produits que nous consommons. Un peu partout, notamment dans le Languedoc, des viticulteurs sont en lutte. A l’intérieur du syndicat des exploitants familiaux, le
MODEF, nombreux sont ceux qui veulent secouer une direction arc-boutée sur le consensus avec la FNSEA et le pouvoir.

Reçu de mon camarade DENIS, poète et vigneron