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lundi 5 novembre 2007

notes de lecture : Solibo Magnifique


je viens de lire un second bouquin de Patrick Chamoiseau après "Texaco", "Solibo Magnifique" : j'ai bien aimé, c'est un peu une façon de prolonger notre séjour sur l'île aux fleurs.



Solibo Magnifique, Patrick Chamoiseau, Gallimard, 1988


Pendant le carnaval à Fort-de-France, devant son public médusé, le conteur Solibo Magnifique meurt, victime semble-t-il de ce qu'on nomme là-bas "une égorgette de la parole". S'agit-il d'une autostrangulation qui se produit parfois pendant le discours ? Ou serait-ce plutôt un crime ? Toute l'assistance est bien entendu soupçonnée, notamment un certain "Bateau Français", dit Congo, qui aurait empoisonné le conteur avec un fruit confit, le chadec.
Le brigadier-chef Bouaffesse et l'inspecteur principal Évariste Pilon, menant l'enquête, vont jusqu'à mettre Chamoiseau lui-même, auteur de ce roman, en garde à vue. Congo, suspect numéro un, n'y voit totalement laminé.
Mais, d'interrogatoire en interrogatoire, jusqu'à l'autopsie, les policiers vont découvrir le monde oublié, finissant, des Maîtres de la parole.
Par la magie de son style, cette enquête criminelle est aussi un tableau drôle et poétique de l'univers des conteurs antillais. Préférant au titre d'écrivain celui de "marqueur de paroles", Patrick Chamoiseau, qui, avec Chronique des sept misères, a fait une entrée éclatante en littérature, retrouve la saveur d'une culture menacée et compose, avec un art très singulier, une sarabande de personnages pittoresques dominée par l'émotion et l'humour.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tres bon livre.